Bien que Jean-Frédéric Schnyder soit principalement connu pour ses peintures, l’artiste s’est également exprimé à travers d’autres médiums. Ainsi, dans les années 2000, il renoue avec la photographie. Cette pratique lui permet de composer d’immenses vues panoramiques qui contrastent avec l’aspect miniature de ses toiles.
En 2003, il entame la série photographique dont fait partie Silberdistel (Chardon argenté). Une frise de chardons se découpe sur un paysage de montagne, dans un saut d’échelle insolite entre un premier plan qui montre des fleurs géantes parfaitement alignées et un horizon lointain de sommets rocailleux. L’aspect artificiel du montage photographique se superpose ainsi à celui d’une nature intouchable. En juxtaposant deux images archétypales de la montagne, l’artiste emprunte aux vues emblématiques des sommets suisses destinées à susciter l’émerveillement.
Cette vision d’une nature idyllique est aujourd’hui détournée à des fins publicitaires par des affiches promotionnelles pleines de promesses, qui, à leur tour, sont reprises par l’artiste dans un mouvement de mise en abyme humoristique et décalé. Dans ce jeu de citations, Schnyder surprend le spectateur en lui proposant des associations déroutantes et parfois même contradictoires. Ses montages photographiques présentent à la fois des fleurs des Alpes – crocus, edelweiss, pissenlits ou chardons –, mais aussi des paquets de cigarettes vides. D’un côté, Schnyder accentue l’aspect kitsch et paradisiaque des représentations de paysages, et, de l’autre, il offre une vision corrosive de ce même panorama qui empêche sa délectation. Il s’amuse ainsi à bousculer les images inscrites dans notre inconscient collectif et n’hésite pas à les tourner discrètement en dérision. De même que dans son œuvre peint, il dérègle les codes culturels en puisant indifféremment dans les ressources de l’histoire de l’art – avec la tradition du paysage grandiose –, ou dans la culture dite de masse – à travers le langage de la publicité –, autant de références dont la convergence malmène le confort visuel du spectateur.
En 2003, il entame la série photographique dont fait partie Silberdistel (Chardon argenté). Une frise de chardons se découpe sur un paysage de montagne, dans un saut d’échelle insolite entre un premier plan qui montre des fleurs géantes parfaitement alignées et un horizon lointain de sommets rocailleux. L’aspect artificiel du montage photographique se superpose ainsi à celui d’une nature intouchable. En juxtaposant deux images archétypales de la montagne, l’artiste emprunte aux vues emblématiques des sommets suisses destinées à susciter l’émerveillement.
Cette vision d’une nature idyllique est aujourd’hui détournée à des fins publicitaires par des affiches promotionnelles pleines de promesses, qui, à leur tour, sont reprises par l’artiste dans un mouvement de mise en abyme humoristique et décalé. Dans ce jeu de citations, Schnyder surprend le spectateur en lui proposant des associations déroutantes et parfois même contradictoires. Ses montages photographiques présentent à la fois des fleurs des Alpes – crocus, edelweiss, pissenlits ou chardons –, mais aussi des paquets de cigarettes vides. D’un côté, Schnyder accentue l’aspect kitsch et paradisiaque des représentations de paysages, et, de l’autre, il offre une vision corrosive de ce même panorama qui empêche sa délectation. Il s’amuse ainsi à bousculer les images inscrites dans notre inconscient collectif et n’hésite pas à les tourner discrètement en dérision. De même que dans son œuvre peint, il dérègle les codes culturels en puisant indifféremment dans les ressources de l’histoire de l’art – avec la tradition du paysage grandiose –, ou dans la culture dite de masse – à travers le langage de la publicité –, autant de références dont la convergence malmène le confort visuel du spectateur.
