Cette empreinte a été réalisée au sol, dans la demeure des parents de l’artiste alors décédés. Caractérisée par un cadrage serré mettant en avant l’imbrication de formes géométriques et abstraites du parquet, elle fait partie d’un ensemble de pièces tirées de ce salon autrefois réservé exclusivement aux hommes de la famille.

En plus de montrer cet intérieur intime sous un nouveau jour, l’artiste a littéralement et physiquement arraché une couche de cet espace, comme pour l’écorcher. Une manière de dénoncer une discrimination au sein de sa famille bourgeoise et patriarcale.

Cette mue performative organisée dans ce lieu alors inhabité a été documentée par des films et des photographies (Häutung Herrenzimmer, la mue de la chambre du maître, 1978) qui témoignent de la puissance nécessaire pour retirer cette peau artificielle, ou comment faire de ce processus un geste libérateur.