L’univers artistique de Max Bill repose sur des principes rationnels, avec, comme référence, les mathématiques, et, comme point de départ, les idées de Theo Van Doesburg, premier théoricien de l’art concret. Reformulant ces principes en 1936, Bill expose son désir de dépasser l’approche intuitive pour la remplacer par des structures logiques, sans référence au monde des apparences.
Devenu le principal protagoniste du foyer zurichois de l’art concret, il défend une conception du beau comme émergeant de la fonction et existant en tant que fonction – idée qu’il développera dans un essai de 1949. Selon lui : « La composition concrète est celle qui se développe selon ses propres moyens et selon ses propres règles, sans prendre appui sur des phénomènes naturels, sans transformer ces phénomènes, c'est-à-dire sans intervention d’un processus d’abstraction. » Ce principe l’amène à n’utiliser que des formes géométriques, qui sont par essence dépourvues de tout contenu extérieur à elles-mêmes.
L’expressivité de ses toiles provient ensuite de la combinaison soigneusement étudiée des couleurs, placées selon un ordre déterminé par des opérations logiques : « Les sculptures et peintures concrètes impliquent de créer quelque chose d’ouvert à la perception visuelle. La création optique se base donc sur la couleur, la forme, l'espace, la lumière, le mouvement. » Le rationalisme n’interdit ainsi pas l’émergence d’un état poétique, d’ailleurs recherché par Max Bill.
Comme le souligne Valentina Anker: « L’art de Bill ne requiert pas le décryptage d’une formule. Et bien qu’il soit régi avant tout par des principes mathématiques, il mobilise nos facultés perceptives à partir de faits essentiellement plastiques. » Ainsi, contrairement à ce que l’on pourrait penser, cet art logique, fruit d’agencements calculés, n’impose pas sa rigidité. Et ce essentiellement grâce à la couleur, dernier refuge du non-mesurable, lieu où l’incalculable peut surgir, que Bill utilise pour dynamiser ses compositions, jouer avec les résonances, les successions et laisser naître le rythme.
Devenu le principal protagoniste du foyer zurichois de l’art concret, il défend une conception du beau comme émergeant de la fonction et existant en tant que fonction – idée qu’il développera dans un essai de 1949. Selon lui : « La composition concrète est celle qui se développe selon ses propres moyens et selon ses propres règles, sans prendre appui sur des phénomènes naturels, sans transformer ces phénomènes, c'est-à-dire sans intervention d’un processus d’abstraction. » Ce principe l’amène à n’utiliser que des formes géométriques, qui sont par essence dépourvues de tout contenu extérieur à elles-mêmes.
L’expressivité de ses toiles provient ensuite de la combinaison soigneusement étudiée des couleurs, placées selon un ordre déterminé par des opérations logiques : « Les sculptures et peintures concrètes impliquent de créer quelque chose d’ouvert à la perception visuelle. La création optique se base donc sur la couleur, la forme, l'espace, la lumière, le mouvement. » Le rationalisme n’interdit ainsi pas l’émergence d’un état poétique, d’ailleurs recherché par Max Bill.
Comme le souligne Valentina Anker: « L’art de Bill ne requiert pas le décryptage d’une formule. Et bien qu’il soit régi avant tout par des principes mathématiques, il mobilise nos facultés perceptives à partir de faits essentiellement plastiques. » Ainsi, contrairement à ce que l’on pourrait penser, cet art logique, fruit d’agencements calculés, n’impose pas sa rigidité. Et ce essentiellement grâce à la couleur, dernier refuge du non-mesurable, lieu où l’incalculable peut surgir, que Bill utilise pour dynamiser ses compositions, jouer avec les résonances, les successions et laisser naître le rythme.