Sorry, you need to enable JavaScript to visit this website.

François Diday

Vue de Montreux, Chillon et Villeneuve, 1853
huile sur toile
80.0 x 119.0 cm
Au milieu du XIXe siècle, François Diday, tout comme Alexandre Calame, est à l’apogée de sa réputation. Vue de Montreux, Chillon et Villeneuve est peint en 1853, dans les années de maturité artistique.

Le choix du site, la composition soignée et la description picturale construite par touches patiemment posées, dénotent un souci de réalisme. Fidèlement représenté, le bord du Léman est baigné par un très léger voile de vapeurs qui tempère harmonieusement l’éclat de la lumière. La fusion de trois éléments, vérité, équilibre et poésie, a contribué au succès d’une œuvre qui affirme la récente nationalité suisse.

Au XIXe siècle, la peinture de paysage alpestre est un genre nouveau et suscite un engouement rapide. En 1843, Rodolphe Töpffer, premier critique d’art à Genève, publie dans la « Bibliothèque universelle » un article intitulé Du paysage alpestre qui expose ce nouveau programme pictural. Élaboré selon les critères énoncés dans ce manifeste, le tableau de Diday se découpe en trois zones distinctes. Un premier plan pittoresque présente le lieu de vie des hommes, accompagnés d’animaux et entourés d’arbres encadrant la composition. Un deuxième volet s’organise autour de montagnes aux imposants rochers et aux cimes enneigées. Enfin, les sommets des Alpes et l’immensité de l’espace qui les entoure correspondent pour Töppfer au « trône de la divinité ».
François Diday, Vue de Montreux, Chillon et Villeneuve, 1853