Résultat des expérimentations progressives vers un langage purifié que Fritz Glarner mène déjà à Paris dans les années 1920, cette toile est caractéristique des abstractions géométriques que l’artiste produit à New York dès 1940. Alors fortement influencé par la théorie néo-plastique de Piet Mondrian (1872-1944), Glarner emprunte à son œuvre le vocabulaire formel simplifié ainsi que la structure architectonique de la composition.
Sans jamais renier son admiration pour ce pionnier de l’abstraction, mais soucieux de fonder sa propre démarche artistique, il en déséquilibre la rigoureuse trame orthogonale en y introduisant de légères obliques (de 15 degrés). Presque imperceptibles, elles parviennent pourtant à créer une sensation subtile de mouvement scandé par une rythmique irrégulière, à laquelle se soumettront dorénavant ses œuvres de maturité. En plus des trois couleurs primaires, du noir et du blanc pur de la palette de Mondrian, Glarner exploite quelques nuances de gris, plus à même d’ajouter une dimension spatiale à ses compositions. Bien que très discrètes, ces modifications de formes et de couleurs parviennent à donner naissance à un langage dynamique empreint de vitalité, que l’artiste érige en une philosophie esthétique baptisée Relational Painting.
Ce titre ambitieux, que porteront désormais toutes ses toiles, ne fait pas seulement référence à la relation que chaque élément entretient avec les autres au sein même de l’image, appréhendée comme un ensemble équilibré, mais désigne aussi le lien particulier qui se tisse entre ces œuvres et la perception du spectateur. C’est bien cette interaction et ce dialogue permanent que Glarner souhaite nourrir à travers sa série numérotée de compositions homogènes qui, même une fois devenues familières, ne cessent pour autant de renouveler l’expérience de l’observateur attentif.
Sans jamais renier son admiration pour ce pionnier de l’abstraction, mais soucieux de fonder sa propre démarche artistique, il en déséquilibre la rigoureuse trame orthogonale en y introduisant de légères obliques (de 15 degrés). Presque imperceptibles, elles parviennent pourtant à créer une sensation subtile de mouvement scandé par une rythmique irrégulière, à laquelle se soumettront dorénavant ses œuvres de maturité. En plus des trois couleurs primaires, du noir et du blanc pur de la palette de Mondrian, Glarner exploite quelques nuances de gris, plus à même d’ajouter une dimension spatiale à ses compositions. Bien que très discrètes, ces modifications de formes et de couleurs parviennent à donner naissance à un langage dynamique empreint de vitalité, que l’artiste érige en une philosophie esthétique baptisée Relational Painting.
Ce titre ambitieux, que porteront désormais toutes ses toiles, ne fait pas seulement référence à la relation que chaque élément entretient avec les autres au sein même de l’image, appréhendée comme un ensemble équilibré, mais désigne aussi le lien particulier qui se tisse entre ces œuvres et la perception du spectateur. C’est bien cette interaction et ce dialogue permanent que Glarner souhaite nourrir à travers sa série numérotée de compositions homogènes qui, même une fois devenues familières, ne cessent pour autant de renouveler l’expérience de l’observateur attentif.