Formée à Paris et à Lyon, l’artiste plasticienne Latifa Echakhch est rapidement invitée à présenter son travail dans des lieux prestigieux (Tate Modern, Fridericianum de Kassel, Musée d’art contemporain de Barcelone). Plus récemment, sa participation à Art Basel Unlimited en 2010, à la Biennale de Venise en 2011, et l’obtention en 2013 du Prix Marcel Duchamp, lui valent un succès grandissant sur la scène artistique internationale. Elle vit et travaille à Fully en Suisse.
Puisant son inspiration tant dans son héritage personnel que dans l’histoire collective, elle élabore un langage abstrait à la fois puissant et délicat en utilisant des matériaux pourtant modestes (briques, pierres, stencil) et en détournant de leur fonction des objets ordinaires et familiers (morceaux de sucre, verres à thé, cartes, fragments de tapis, chapeaux). Extraits de leur réalité, ils sont mis en scène dans des installations subtiles, qui sont autant de moments suspendus imaginés en étroite intimité avec la spécificité du lieu dans lequel l’artiste intervient, dont elle aime exploiter à la fois le potentiel et les contraintes.
Poétiques et esthétiques, ses «paysages personnels» sont le fruit d’un processus de création complexe et réfléchi. Echakhch cherche à solliciter l’expérience personnelle du spectateur, tout en laissant libre cours à son imagination. Entre minimalisme, surréalisme et conceptualisme, ses créations s’attachent à représenter l’immatériel, à incarner l’absence – par le biais de costumes gisant sur le sol, comme laissés à l’abandon –, à accueillir l’aléatoire et enfin à suspendre le temps en capturant non pas l’instant de l’action, mais celui qui vient juste après et qui en conserve le souvenir. Protagoniste à part entière de ses installations, le vide acquiert ainsi une présence quasi mystique, palpable, rendant ses «natures mortes», pourtant réduites à l’essentiel, profondément habitées.
Par le biais d’un langage d’une richesse rare, aussi intellectuel qu’intuitif, l’artiste évoque à sa façon, toute en retenue, les enjeux politiques, sociologiques, idéologiques et identitaires de notre époque, sans jamais glisser vers un discours moralisateur. Elle interroge plus qu’elle ne juge, élevant la condition et la pensée humaines vers une dimension supérieure, lyrique.
Puisant son inspiration tant dans son héritage personnel que dans l’histoire collective, elle élabore un langage abstrait à la fois puissant et délicat en utilisant des matériaux pourtant modestes (briques, pierres, stencil) et en détournant de leur fonction des objets ordinaires et familiers (morceaux de sucre, verres à thé, cartes, fragments de tapis, chapeaux). Extraits de leur réalité, ils sont mis en scène dans des installations subtiles, qui sont autant de moments suspendus imaginés en étroite intimité avec la spécificité du lieu dans lequel l’artiste intervient, dont elle aime exploiter à la fois le potentiel et les contraintes.
Poétiques et esthétiques, ses «paysages personnels» sont le fruit d’un processus de création complexe et réfléchi. Echakhch cherche à solliciter l’expérience personnelle du spectateur, tout en laissant libre cours à son imagination. Entre minimalisme, surréalisme et conceptualisme, ses créations s’attachent à représenter l’immatériel, à incarner l’absence – par le biais de costumes gisant sur le sol, comme laissés à l’abandon –, à accueillir l’aléatoire et enfin à suspendre le temps en capturant non pas l’instant de l’action, mais celui qui vient juste après et qui en conserve le souvenir. Protagoniste à part entière de ses installations, le vide acquiert ainsi une présence quasi mystique, palpable, rendant ses «natures mortes», pourtant réduites à l’essentiel, profondément habitées.
Par le biais d’un langage d’une richesse rare, aussi intellectuel qu’intuitif, l’artiste évoque à sa façon, toute en retenue, les enjeux politiques, sociologiques, idéologiques et identitaires de notre époque, sans jamais glisser vers un discours moralisateur. Elle interroge plus qu’elle ne juge, élevant la condition et la pensée humaines vers une dimension supérieure, lyrique.
